[…] Encore étourdis, nous n’avions pas remarqué la présence des Maîtresses O’drey et Pandora. A leurs pieds, le soumis de cette dernière, encagoulé.
–Tu as profité de tout ton saoul, soumis. Tes deux consoeurs ont reçu une merveilleuse correction. Magnifique, messieurs et vous étiez éblouissantes mesdames, clame Maîtresse O’drey.
— En position, chien, ajoute Maitresse Pandora, radieuse.
Inquiet, il se prosterne néanmoins, levant son cul en offrande. Les deux Maîtresses l’asticotent de leur cravaches et l’apostrophent.
– As tu jouis du spectacle, soumis ? Des tourments de ces dames ?
– Oui, Madame. Répond t il d’une voix claire.
– Aimerais tu être fouetté de la sorte ?
– Oui, Madame.
– Bien, présente haut ton cul, exigent elles.
Se dotant d’un martinet en latex, elle entreprend de chauffer son fessier. Le rythme ne s’est pas encore affolé, les lanières caressent l’épiderme.
Encore en plein émois, notre quatuor observe, amusé, la scène se déroulant à nos pieds. Notre soumis se fait entendre, quelques plaintes s’échappant de sa bouche.
– J’ai une idée, s’écrie soudain Maîtresse O’drey. Léa, tu saurais te servir d’un martinet ? Une soumise pour s’occuper de mon soumis.
– Oui, madame, répond elle, après l’assentiment de son Maître.
Agrippant l’instrument, elle abat son bras sur le derrière présenté. Le soumis bronche à peine de sorte que sa Maîtresse la menace :
– Plus fort Léa !
Admonestée, elle s’efforce de mettre plus d’entrain dans son geste. Tâtonnant encore quelques secondes, elle parvient toutefois à trouver un rythme de croisière sur le fessier devenu tressautant.
– Voilà qui est mieux ! Aimes tu cela soumis ?
– Oui madame répond il d’une voix moins limpide.
Un sourire point aux bords de ses lèvres, Léa, galvanisée par ces paroles accentue encore ses coups.
– Et toi, Oclide ? Partante? m’interroge sa Maîtresse.
En un temps éclair, nous nous retrouvons donc à fouetter son cul, en rythme parfaitement alterné, avec nos martinets en latex sous les regards amusés des Maîtresses et Maîtres. La météo est décidément capricieuse, les averses renaissent. De fait, le soumis couine, devient tapageur surtout lorsque, emportées par notre élan, nous achevons de déverser notre trop plein d’émotions dans nos bras. Nous nous déchaînons sur son cul, essoufflées mais fascinées quand nous constatons son lâcher prise le renverser. Blottit dans les bras de sa Maîtresse, il reprend son souffle à son tour. Sourire de connivence….il s’est livré et nous a servi d’exutoire.
Une pause bien méritée de coupes, d’enlacements et d’éclats de rire, s’ensuit. De fait, une heure s’écoule jusqu’à ce que Maître m’attire vers la croix de St André située dans la pièce attenante.
Mes poignets sont positionnés écartés à la hauteur de ma taille et mon corps éloigné de l’instrument, laissant un champ libre étudié. Érotique instant, il me frôle, me touche inlassable, picore mon cou, m’enveloppe de la puissance de ses bras. La bulle de sensualité se reforme, isolés, nous n’existons que l’un pour l’autre.
— Je vais te fouetter, ma soumise, me susurre t il à l’oreille. La paroi de la bulle tremble à peine. Seul son recul m’attriste, me privant de son contact. Addict épidermique éternelle.
Néanmoins, les claquements dans l’air, assourdissant, me font sursauter. Tour de chauffe. Comme un signal, je baisse la tête et ferme les yeux. Je suis prête.
Un effleurement vigoureux sur la fesse. Prise de contact franche et pourtant, je ne bouge pas d’un millimètre. Enhardi par cet accueil bienveillant, l’embrassade se fait plus familière, plus envahissante aussi cuisses, fesses, tout le monde y passe. Une première volée, une dizaine de coups, le corps se raidit mais encaisse l’introduction. Les lacérations s’éparpillent sur ma peau presque au hasard. Enfin pas pour le Maître qui contrôle, immuable, la destination de son geste.
J’oscille à peine, serrant les dents, respirant de plus en plus fort, me concentrant sur chaque morsure jusqu’à ce que la suivante remplace celle qui dévaste ma peau. Les dents serrées, je prends conscience de ma peau qui irradie. Cette douleur globale m’occupe l’esprit et je retrouve maintenant le contact de sa peau que j’avais perdu. Effectivement, sa main a été remplacée par le cuir. Ce cuir qui rempli la même fonction que sa main curieuse sur mon épiderme quelques instants auparavant.
tout à coup, l’approche se modifie. Ce n’est plus des cinglements mais des spirales que mon Maître m’afflige. Autour de ma taille, le fouet s’enroule avec un retour brutal sur ma cuisse. La force m’oppresse, me comprime, me remémorant ses bras lorsqu’il m’enlace.
En totale osmose, sa respiration profonde, s’est calée à la mienne et mon corps ondule à la fréquence de son bras mouvant.
L’étreinte s’achève et je m’écroule dans ses bras de chairs, repue.
— Je t’aime, ma soumise, me glisse t il.
Le retour à la maison sera fiévreux dû à l’hallucinante tension sexuelle accumulée. En conclusion, le Maitre me sodomisera sauvagement, et, telles des vagues balayant tout sur leur passage, l’orgasme me fera beugler, puis m’abandonnera comme une poupée sans vie, totalement amorphe. A son tour, mon Maître s’écroulera, se laissant emporter par ses émotions. Vides de corps et d’esprit…