La Cérébrale Acte II – 1ère partie – Oclide

Nous avions failli l’Acte 1 mais certainement pas le suivant. Toujours cette date lointaine, épinglée dans notre agenda partagé qui émoustille nos pensées lubriques, comme des jalons sur nos vicieuses errances. Les jours passant, le titre laconique qui s’affiche sur nos écrans dès l’ouverture, prend forme. Notre quotidien, bien que sulfureux, frissonne à l’approche de ces prises à haute dose de transgression. Enfin, après une énième consultation des participants sur le site, nous sommes prêt à rejoindre notre monde. Bienvenue chez les C.

La robe en vynil tout juste sortie de chez Métamorph’ose, d’un rouge irradiant, possède une fermeture éclair à trois points de départ. Autant dire, qu’il faudrait manquer d’imagination pour ne pas trouver son bonheur d’ouverture. Certes, cela ne risque pas de nous arriver. Bref, pomponnés en concordance avec nos attributions, nous  nous apprêtons à rejoindre nos hôtes.

— En route, ma belle, tu es magnifique , mon Maître me dévore des yeux puis me serre longuement dans ses bras.

— Merci Maître, souriante dans la chaleur de son étreinte.

Toutefois avant le récit de notre soirée, attardons nous quelque peu sur cette robe, ou plutôt sur son acquisition. La semaine dernière, nous sommes en quête d’emplettes au vue de cette invitation, dans la célèbre boutique. Temple du libertinage mais surtout du fétichisme, l’ambiance de la cave voûtée ajoutée aux porteurs interminables  attirent les visiteurs. 

Vinyl, cuir, latex le triptyque diabolique exposé sous toutes ses formes : masques, pantalons, robes, jarretelle, gant, pantalon… De fait, les mains avides paniquent, s’affolent, difficile d’arrimer son regard. Et les chaussures ? mon baromètre fashion addict frise l’explosion. Bottes aux laçages illimités et hauteur de talons démentielle, d’une fine élégance ou au contraire massive et brutale. Choix cornélien.

Devant une telle richesse de choix, J-P, tel un sauveur, surgit et prend soin de sa clientèle. Récupérant manteau et sac, il virevolte parmi ses trésors pour mieux nous servir, me dégotant un catsuit noir luisant dans un premier temps. Une fois passé, accordé avec une paire de bottine sombre, l’effet saisissant fait tomber notre super héros sous le charme. Puis, vint le tour de la robe rouge, plus en adéquation avec ma condition de soumise.

— Magnifique, complimente mon Maître, assis dans un fauteuil Emmanuelle.

Abandonnant mon chevalier servant à la recherche de nouvelles pièces, je patiente les seins nus, à l’aise dans cette atmosphère trouble. Les quelques clients libertins, sont vite expédiés par J-P, beaucoup plus à sa place dans notre monde. Lui même se précipite à chaque nouvel essayage, à genoux, installant mes talons sur ses cuisses, le sourire béat. Son rôle n’est pas difficile à deviner, je m’applique donc à prendre mon temps et à appuyer la pointe  aigue sur son pantalon, revisitant mes curiosités de dominatrices. Ses étoiles dans le yeux scintillent davantage lorsqu’il sert les lacets d’un serre taille ajusté noir.

— Vous êtes éblouissante, vissant son regard vers ma poitrine mise en valeur. Il est au spectacle et j’avoue savourer ces minutes de Domina.

— Merci pour tout, conclue t il, suite à mon autorisation de me servir  en me chaussant de mes bottines urbaines.

— Merci à vous, nous reviendrons,  quittant la boutique, ravis de nos achats. Cette expérience imprévue, telle une introduction, nous fait encore sourire sur la route qui nous mène aux C..

Après avoir embrassé nos hôtes, nous découvrons la pièce principale aux multiples accroches puis une deuxième pièce, richement dotée de chevalet, croix, lits à barreaux dédiés à la concupiscence. Un véritable club privé, quel luxe…

Une farandole de bises suivie d’une coupe de champagne et nous pouvons commencer la soirée, liés. Littéralement. De fait, je traîne derrière mon Maître docile, quoique toujours verticale, une chaîne partant de mon collier jusqu’au passant de son pantalon de cuir. Dépendance omniprésente.

Nous déambulons, nonchalamment, heureux des retrouvailles. Mademoiselle M et Sir Stephen, O’drey et Jean Marie et bien sûr nos hôtes. Les discussions filent, des expériences passées remontent à la surface et celles à venir font briller les yeux. Soudain Scandal US font leur entrée, remarquables. Une fois de plus, je suis happée par l’émeraude profond de son regard. Y replonger, je veux encore m’y noyer…patience.

Enfin, coutumiers de l’ouverture, Sir Stephen démarre le show sur la féline Mademoiselle M, échauffant les sens. Le claquement du fouet retentit devant la vingtaine d’invités et couvre à peine ses feulements. Comme un top départ virtuel, les invités s’éparpillent ensuite.

 J’en profite pour me vêtir de ma deuxième tenue, un serre taille somptueux, que mon Maître orne de poids sur les lèvres intimes et d’une chaîne reliant les tétons proéminents.

— Quatre pattes, tout de suite, m’ordonne t il.

La promenade canine pour une nouvelle présentation aux invités débute. Tirée en laisse par mon Maître, je frotte mon mors et ma chevelure, en attente de caresses, sur ces jambes et chaussures devenues inconnues. Des voix féminines et masculines ponctuent mon parcours : 

— Bonne chienne, félicitations ! 

— Quel dressage, bravo.

— Une bonne chienne obéissante.

Enorgueilli par ces compliments, il m’exhorte alors de lécher les chaussures se présentant devant mon nez. Ces exercices m’affectent, me plongeant centimètre par centimètre vers ma profondeur de soumission.

La promenade hygiénique effectuée, un chauffage de fesses s’impose. Gentiment dans un premier temps, le martinet rougit mon fessier alors que je tiens ma position prosternée. 

— Suffit maintenant, installe toi sur le chevalet, exige t il.

Mon ventre palpitant s’aplatit sur le cuir froid, goûtant cette texture qui m’accompagnera dans le châtiment. Puis, je place mes quatre membres de part et d’autre du banc, que mon Maître enserrent  grâce aux attaches. Mes seins aussi débordent, leur blancheur épousent et tranchent à la fois. Enfin, dans le but de parfaire ma cambrure, il ajoute une corde en bas de mes reins offrant ainsi mon postérieur à sa convenance. 

— Je vais te punir ma chienne, m’indique t il.

Je ferme les yeux. […]

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