[…] Un verre supplémentaire au bar et je me redresse. Une autre soumise, une jolie blonde pulpeuse s’y désaltère également. En engageant la conversation, je la trouve très séduisante avec ses yeux étincelants, fenêtre de l’âme, et sa poitrine plantureuse. Ses fesses attirent le regard mais c’est surtout son sourire lumineux qui me fait fondre.
De plus, bien que n’ayant pas toujours eu la liberté d’observer l’ensemble des participants de la soirée, j’ai pu quand même contempler quelques bribes des jeux partagés avec son Maître. Lui est un grand brun au regard assuré qui confirme une personnalité dominante. Ses martinets et autres accessoires portés à la ceinture complète le personnage. Nous venons de rencontrer les sulfureux « Sandal Us ».
En début de soirée, ils sont arrivés à deux couples. Très complices, les deux femmes s’embrassant constamment tandis que les Maîtres blaguaient ensembles. Leur quadrille a usé et a abusé des martinets, pinces, baguettes, menottes… dessinant un tableau toujours très érotique. Les joues encore rouges, nous nous félicitons sur nos prestations réciproques, elle aussi ayant découvert nos pratiques. Le contact est établi, les pseudos d’un site bdsm, les sourires, un échange pratique sur nos piercings, la glace est brisée pour de futures interactions.
A la suite, mon Maître et moi cheminons dans le loft, ma laisse dans sa main et mon sexe depuis longtemps visible de tous. Nous nous retrouvons devant la table recouverte d’accessoires mise à disposition par nos charmants hôtes, où mon Maître s’amuse à détailler et commenter les objets. Un autre Maître, participant du quatuor précédent, s’approche et le dialogue s’installe. La situation est comique, une vraie discussion chiffons sauf qu’ici, il ne s’agit pas du dernier modèle de chaussures à la mode mais de la prise en main d’un fouet venu du Loup Blanc ou de menottes design. Encore un moment décalé délectable.
Je patiente à ses côtés encore une fois alors que notre photographe s’invite à nouveau. Son jouet fétiche, le baillon-gode, en main, il me propose de l’essayer afin que cette fois je sois de l’autre côté de l’engin. En quelques secondes, ma bouche correspond à un pénis turgescent. Non loin de là, ma jolie blonde me détaille d’un œil pétillant dont je traduis le message. Notre ami commun a aussi compris son envie et l’enjoint à s’allonger à même le sol sur le dos, les jambes largement écartées. Je m’agenouille avec précipitation devant elle, curieuse de ce nouvel ustensile et enchantée de son regard coquin. Mon Maître s’est retourné, surpris pour la deuxième fois.
« Intenable vicieuse »
Quant à elle, à demie allongée, elle se met à gémir à peine mon doigt enfoncé. Elle mouille déjà, se trémoussant sur le plancher. Un deuxième doigt accompagne le premier se lubrifiant aisément. La voilà prête à recevoir mon baillon-gode. Je m’approche de son trou et perçois son trouble, rehaussé par ses notes plaintives. Le nez entre ses cuisses, la situation est étrange, j’ai l’impression de posséder une langue monstrueuse. Je picore telle une poule son sexe, cherchant à aller toujours plus loin dans son orifice. Le rythme est donné, je la sens partir dans son monde en même temps que je lui maintiens les hanches. Son plaisir m’excite d’autant que j’aperçois du coin de l’œil mon photographe qui mitraille entouré d’un public.
Soudain, un claquement sec sur ma fesse me fait bondir. Une voix familière me parvient :
« Tu vois la marque est intéressante ».
Un long triangle rouge se dessine sur ma peau suivi par d’autres. Je comprends que je sers de cobaye à mon Maître. En effet, il effectue une démonstration de sa langue de vipère, un de ses jouets préférés, à son interlocuteur. Cela a pour effet de rythmé mon pervers picotement. La demoiselle dont le Maître s’est aussi rapproché, jouit, le martinet posé sur sa poitrine. Elle se redresse, souriante, me détache mon jouet et nous vivons un moment très câlin aux caresses intimes et emplies de douceur entre femmes. Une jubilation lorsque la connexion est omnipotente. Nous nous recroiserons, cela est certain.
Notre artiste, radieux, s’égaie de ses clichés. J’ai retrouvé ma condition auprès de mon Maître, chanceuse de sentir à nouveau sa présence, me blottissant contre sa jambe. Une main encore sur mes fesses et le photographe me doigte à nouveau, infatigable. Je remue, geins pendant que mon Maître tient négligemment ma laisse, s’interrompant à peine dans sa discussion.
« Tiens toi un peu » dit il d’une voix lasse.
Jean Marie se rapproche commentant et félicitant mon Maître pour son dressage. Je me décontracte, ma tête nicheé dans le creux de sa main. Notre hôte est venu nous annoncer que l’heure de la baignade a sonné et nous invite à descendre dans la piscine.
En riant, nous nous déshabillons et entrons dans l’eau fraîche. La sensation de détente est immédiate. Après tant d’émotions, cette baignade impromptue est bénéfique, ainsi, les couples s’interpellent en riant et les plaisanteries fusent. Nous sommes maintenant une dizaine dans le bassin à se caresser et à boire du champagne. Les participants, ravis de leur soirée, savourent ce moment. Un gode rentre dans un cul, des mains emprisonnent des seins, des jeux de langues… quelques personnes profitent encore des derniers instants.
Quant à moi, je suis en train de sucer, en gorge profonde mon Maître qui, depuis quelques minutes s’est assis sur la margelle. Une coupe de champagne à la main, il discute avec les autres protagonistes. Debout dans l’eau et la tête entre ses cuisses, je prends beaucoup de plaisir à l’engloutir. Je profiterai de sa semence plus tard encore.
Le petit jour pointe son nez, la fatigue commence à se faire sentir et après les multiples embrassades, sourires et remerciements, nous décidons de regagner notre hôtel situé de l’autre côté de la rue.
Merci O’drey et Jean Marie pour cette magnifique « nuit des interdits » et pour avoir créé les conditions de tout ce plaisir !
Les corps lourds, la tête pleine d’images, nous nous glissons dans les draps. De fait, des spasmes nerveux secouent mes membres. Bien que l’épuisement me gagne, j’ai vécu trop d’émotions dans cette soirée qui ont fait grandir ma frustration. Son corps, réceptif, et ses mains inquisitrices me confortent sur son état d’esprit identique.
« A quatre pattes salope car, à priori, tu n’en a pas eu assez ».
Fébrile, je reçois son pénis d’un coup au fond de mon cul. Enfin, je goûte à sa queue après une telle soirée. Extatique, mon ventre se liquéfie de désir, je mouille véritablement du cul, je trempe son sexe. Lui même se déchaîne dans son mouvement et ses gestes impatients.
« Tu vas jouir comme une bête »
Je m’immobilise une fraction de secondes, j’ai l’impression de ne pas avoir bien entendu. Mon cerveau met du temps à digérer l’information quand tout à coup mon ventre se met à réagir en premier. Tout mon être se crispe et j’accentue encore plus son pilonnage. Maintenant accroupi, presque assis sur mon cul pour une plus grande pénétration, il me le ravage, emporté par son excitation. Les quelques petits cris sont dorénavant remplacés par un grondement sauvage qui s’échappe de mon ventre. Je sens comme un catharsis, comme une vague puissante, qui me terrasse, prenant son origine du fond de mes entrailles pour exploser et s’éparpiller dans tout mon corps. Ma bouche s’élargit, pour laisser s’échapper ce feulement de bête, hurlante comme une louve. Des sanglots nerveux me secouent, des larmes coulent sur mon visage. Lui même râle, se répandant dans mon orifice, secoué par un violent orgasme.
Trempés de sueur, nous nous enlaçons enfin pour nous endormir le sourire aux lèvres.
Il est 8h du matin.