Les vacances, le soleil, les jeux sur la plage avec les enfants et les parties de rire. Des moments forts, de retrouvailles auxquels s’ajoutent un émerveillement devant cette beauté corse. Isolés dans notre location de vacances nichée au creux des montagnes près de l’Île Rousse, nous profitons de ces moments familiaux. Par chance, cette maison insolite et antique propose une chambre reculée aux murs épais. Parfaite pour nos ferveurs nocturnes. De fait, dans le mutisme de la nuit, parmi les cris de chouette effraie et ses autres congénères noctambules, résonnent mes plaintes étouffées en écho. Même en vacances ou en déplacement, Maître M ne voyage pas sans son « kit de survie ». Vite rangé au matin avant le vagabondage enfantin, il contribue à nos nuit rétrécies. Vive les siestes estivales…
En revanche, à cette heure, je déguste. Enchevêtrée dans une posture délicate, je me tiens debout face au mur. Mes poignets ont été reliés par une corde et relevés au dessus de ma tête. Ils appuient fortement sur ma nuque et subissent une forte tension vers le dos par une figure complexe de liens. Quant aux jambes, rapprochées par de multiples cordes entrelacées sur toute leur longueur, elles ne peuvent adopter que la position statique.
Dans ces conditions, ma vigilance se focalise sur mon équilibre précaire. Une cagoule opaque achève de me faire perdre mes pauvres points de repères. Je me concentre, déchiffrant avec difficulté ses paroles au travers de la cagoule.
« Tiens toi droite, Oclide et ne bouge pas, je vais te préparer ».
Effectivement, je reconnais immédiatement le frôlement ou plutôt la caresse appuyée des lanières de cuir. Mon Maître a sorti un martinet, je reconnais à son contact qu’il utilise l’intermédiaire, le rouge et noir. Il roti mon corps des mollets jusqu’aux omoplates. Les impacts progressifs mais à la cadence soutenue, me font vaciller. Mon dos chauffe, pourtant la température n’y est pour rien, la douleur prospecte les espaces. Toutefois, mon cerveau se focalise sur une seule pensée : ne pas tomber. Difficile car me voilà déjà sur le chemin de mon monde de tourment… Mon Maître fait en sorte que je dévale la route. Les bruits sourds des impacts retentis sous les hauts plafonds emplissant la pièce. Pas une parole n’est articulée. J’encaisse, concentrée. Je suis en transe quand soudain, je réalise que l’assaut a pris fin depuis quelques instants.
« Tourne toi » me dit il d’une voix posée.
Il me délivre les jambes et me saisit les bras afin de ne perdre l’équilibre.
« Écarte les jambes et chatte en avant »
Comme une marionnette, je m’exécute. Je sanglote derrière ma cagoule pourtant lorsque le martinet peinture ma vulve d’un profond écarlate. D’autant que mes lèvres ont doublé de volume, gorgées de plaisir. Mon pubis a pris promptement un coup de soleil, de sorte qu’il tranche moins finalement avec le reste du bronzage. Ce traitement m’emporte et m’épuise. Il me conduit donc jusqu’au lit comme une poupée que l’on dépose. Maintenant sur le dos, il m’arrange pour que mes jambes se replient formant un losange impudique. Il détache également mes poignets pour les emprisonner sur mon torse.
« Tu vas encore être corrigée, sale pute. Montre moi où veux tu que je frappe. »
Enivrée par les précédents, j’hésite. En même temps, prendre une décision dans tels moments n’a jamais été aisé. Cela veut dire réfléchir, reprendre pied, parler… alors que je suis perdue depuis longtemps. Bref, je préfère laisser s’exprimer mon instinct. Mon corps détient les commandes. C’est l’intérieur de mes cuisses qui proteste en premier, jusqu’à maintenant sauvegardé. Mon bassin s’élève de quelques centimètres, ce qui est amplement suffisant pour mon Maître saisisse le message. La peau diaphane, si sensible, se zèbre. La cagoule étouffe les cris de détresse. L’adrénaline , galope. Je rabaisse enfin mon derrière pour pivoter légèrement sur un coté. Présentant ainsi une de mes fesses, il a utilise un autre accessoire, le martinet le plus ferme : le noir et violet. Les coups sont intenses sur cette zone plus résistante. Je sens qu’il retient à peine ses coups. Après une trentaine d’impacts, il s’attaque à l’autre fesse pour la symétrie.
Je suis épuisée, irradiante de partout. Cependant, nullement rassasiée.
Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi car il est déterminé à poursuivre sa démarche. Sans aucune résistance de mon corps inerte, il m’ôte mes entraves. Je redécouvre l’usage de mes membres ankylosés pour prendre la position canine, à quatre pattes et le cul en l’air.
« Tu es prêtes maintenant pour le paddle ».
Une pensée terrorisée me traverse l’esprit, il a emporté son jouet clouté. Je me crispe au souvenir des pointes mais lui n’hésite pas. De grands coups de battoirs transforment mes fesses déjà écarlates en cramoisies. Des gouttelettes de sang perlent sur ma peau vermillonne. Un fessier dalmatien de l’enfer. Une belle chienne certes, mais qui aboie. Qui hurle toute sa souffrance et sa jouissance. L’orgasme est tout proche mais il n’en n’a jamais été question.
« ça suffit pour ce soir » dit il sans que je percute le moindre de ses mots.
« tourne toi » répete t il
Il m’ôte la cagoule, mon visage apparaît transpirant, les cheveux collés par la sueur.
« Je vais me vider, ouvre la gueule »
Pantelante, j’agrandis mécaniquement la bouche, iI éjacule et je goûte avec délice son foutre sur ma langue. Il me repousse à la fin de son râle et je m’écroule sur les draps. Quelques minutes suffisent pour m’endormir, toutes mes pensées tournées vers mon corps rayonnant.
Le lendemain est un jour de plage. L’angoisse. Je passe mon temps à vérifier que mon maillot couvre correctement les marques de la veille. Le bikini est hors jeu depuis longtemps.
« Tu es sur, qu’on ne voit rien ». Je lui pose la question toutes les dix minutes.
« T’inquiète pas, ma belle, je surveille », me répond il inlassablement en me caressant tendrement.