Les anneaux
Contrairement aux articles précédents, celui ci ne relate pas une de nos péripéties mais un de mes défis personnels qui, après avoir été repoussé pendant des années, a fini par se réaliser. Encore une limite franchie.
Des années que nous en parlons, des années que j’appréhende. Enfin pas seulement. Pour être tout à fait honnête, il est vrai que je fantasme aussi dessus. Des anneaux génitaux sont tellement symboliques…. Mais se faire trouer au sein de mon intimité, si sensible, m’épouvante.
Mon Maître l’évoque assidûment, évidemment, les anneaux, la perversité visible le fait fantasmer. L’assumer aussi m’interroge car j’endosse plusieurs rôles tout de même, celui de maman par exemple.
Devant ma montagne de questions, il décide de franchir le pas et de rencontrer un perceur. De toute façon, il sait pertinemment que si je ne suis pas rassurée, le blocage sera définitif. De ce fait, il parvient à trouver la perle rare, Doudou.
Doudou, une personnalité recouverte de tatouages et aux multiples piercings. Il tient un salon en tant que perceur en compagnie de son collègue, le tatoueur. Une première rencontre classique, puis une deuxième où nous nous retrouvons après la fermeture de la boutique à discuter pendant une heure sur le sujet. D’une patiente infinie, il répond à tous mes doutes, nous dévoilant par la même occasion une grande expérience dans les clubs BDSM où il exerçait son art. Notre situation l’amuse.
Quelques semaines passent, la peur de franchir le pas subsiste. Il faut choisir aussi le bon moment pour caser la cicatrisation dans nos aventures. L’idée fait son chemin pourtant et un soir un peu arrosé, la décision est prise. Je vais me faire percer les lèvres et me faire poser des anneaux. Je lui demande donc de prendre un rendez vous de sorte que je ne puisse plus reculer.
La date fixée est lointaine, je la laisse donc mûrir dans un coin de mon cerveau, en fait, j’essaie de ne pas trop y penser…procrastination de la pensée….la fuite…Bref, le fameux samedi arrive, je dois y passer en fin de journée. Toute la journée est vécue nerveusement, nous en parlons mais je suis celle de nous deux qui va vivre l’épreuve.
L’heure devenant imminente, je lui en veux presque de m’avoir poussé dans mes retranchements… Surtout quand je comprends que je vais m’y rendre seule, logistique enfantine oblige…Derrière le volant de ma voiture, je conduis d’une manière distraite mais je finis bien par arrivée devant la devanture de la boutique. Doudou a pourtant tout organisé, la porte se referme derrière moi, nous isolant des clients éventuels.
Prenant mon courage à deux mains, je me déshabille et m’allonge, quasiment nue sur une sorte de lit médical. Toutefois, percevant mon stress, il met toute son énergie pour m’apaiser, me gavant de paroles. Convaincue, après encore une heure d’échanges et boostée par un regain de motivation, je lui affirme que je suis prête.
L’intervention débute et….dure très peu de temps. Surprise par la vitesse à laquelle il opère, la douleur est fulgurante mais ponctuelle pour se transformer ensuite en une souffrance lancinante. L’anneau est ensuite positionné, un petit clip et déjà Doudou me tend le miroir. Une lèvre.
Séduite par l’image de cette attache, j’attends presque la pause du deuxième avec impatience. Deux lèvres. Un petit sourire en coin échangé. Ça y est, je l’ai fait. Maintenant, il faut que je les apprivoise….
Étrangement, je prends plus de précautions pour remettre mon pantalon et ma culotte. Devant le regard amusé de mon perceur, je marche comme un cow boy dans sa boutique. Il me rassure en m’expliquant que je vais vite m’y habituer et qu’il sera toujours disponible en cas de problème. Je ressors donc de la boutique, ayant en tête les soins à effectuer. Seule dans la voiture, je savoure ce moment en apostrophant mon rétroviseur,
« 41 ans et poser des piercings, je fière d’être allée au bout ! » je parle toute seule avec un sourire jusqu’aux oreilles.
Immanquablement, je suis attendue lorsque je franchis la porte de la maison. S’engouffrant dans notre salle de bains, il est impatient de voir le résultat. Je baisse ma culotte et il contemple, fasciné, ces deux anneaux fixés dans ma chair encore à vif.
« Tu ne touches à rien ! » dis je vivement.
Souriant, il me laisse me revêtir et me prend dans ses bras, pendant de longues minutes. Nous regagnons le salon où il nous sert un verre, voulant connaître les détails. Et il me fait partager son ressenti, son excitation mais aussi son empathie devant mon angoisse lorsque je suis partie. Et surtout ces paroles :
« Je suis touché, ma belle. Pour tout ce que ça représente pour nous et pour moi. Dorénavant, tu portes ton appartenance dans ta chair où que tu sois ».
Il va s’en dire que je fonds littéralement…
Quelques semaines sont passées sans en profiter, temps de cicatrisation oblige. Par contre, Maître M n’a pas perdu son temps, un soir, il m’offre deux cadeaux troublants : 1 cadenas qui fermera l’entrée de mon sexe, 2 médaillons à fixer portant les inscriptions « Chienne à humilier » et « Oclide, chienne docile ». Ah oui….
j’adore çà. Test
Je me suis retrouvée dans cette aventure qu’est la pose des anneaux. J’ai moi aussi des anneaux aux grandes lèvres à la demande de mon maître
Anneaux qui font partie d’une série : un anneau sur le capuchon du clitoris qui fut le 1 er , des anneaux aux tétons qui ont été douloureux à la pose , puis ces deux anneaux et des visites régulières chez le piercer pour en augmenter la taille. Mon maître fantasme devant des Grandes lèvres avec de gros anneaux . Ces anneaux font partie de moi , je ne les sens plus . Depuis quelques semaines, mon maître me fait accrocher des poids qui tirent sur mes grandes lèvres et les allongent . Ces poids qui s’entrechoquent me font mouiller encore davantage et rend fier mon maître
Esclave Stéphanie
Bonjour
Merci pour ce beau témoignage qui me va droit au coeur. J’aime cette diversité que nous offre le bdsm.
Je t’embrasse Stéphanie