Dépucelage de Club – Oclide – 2ème partie

[…] Maître M commence à exercer son art et, par conséquent, je ne peux m’abstenir d’onduler mon fessier, en rythme parfait. Le martinet claque sur mes fesses et j’en apprécie chaque impact. L’ustensile cingle et m’enveloppe. D’autant que cette promiscuité avec un public me trouble également. En effet, je suis surprise de ma réaction, tout en étant dans ma bulle, finalement cette assistance va créer une plus forte impudicité, une volupté davantage marquée. Cette exhibition devant cette assistance muette m’inonde. Dans une chaleur moite, seuls les sifflements de la discipline et mes gémissements rebondissent dans la pièce malgré la présence de ces dizaines de personnes. Tout le monde est au spectacle dans cette ambiance feutrée et électrique.

Tout à coup, mon Maître stoppe son mouvement, il n’est plus connecté, Peut être discute t il avec une autre personne ? Car je ne reconnais pas la voix de Maître F. Intriguée car dans l’impossibilité de participer à la scène, je frissonne. Pourtant, les coups de martinets reprennent en puissance. Je note toutefois une légère variation, les impacts, la cadence, les dessins esquissés, me sont étrangers. Mes cuisses, dos et fesses accueillent le geste et enfin, je comprends la signification lorsque je lorgne Maître M qui s’approche de ma tête. Il se tient devant moi, m’effleurant tendrement le visage. Je discerne encore quelques paroles mais sans en comprendre le sens. Les martinet s’active sur mes fesses pour autant, l’auteur m’est inconnu. C’est un autre Maître qui officie.

Sous le contrôle du mien, la tierce personne claque sans ménagement son instrument sur mon épiderme exposé. De fait, j’ai été prêtée à un autre dominant. Je sais que mon Maître surveille mais j’ai la sensation singulière d’être un objet, un jeu que l’on échange. Mon Maître glisse un doigt dans ma bouche, il a deviné que j’ai compris, et, face à ma respiration qui s’accélère a aussi constaté mon humiliation. Satisfait, il encourage son complice et de ce fait, aucune zone de mon corps n’est épargnée. Je rougis, je bave enfonçant en réponse, ma tête encore plus profondément dans l’espace dédié. La main de mon Maître m’apaise, certes, mais l’averse est drue.

Brusquement, le nuage s’éloigne, mon Maître me détache du chevalet et tirant mes cheveux, il me dirige vers un homme vêtu sombrement.

« Remercie le de t’avoir fouetté » impose mon Maître.

« Merci monsieur » dis je d’une voix tremblante, la tête baissée.

« Maître Marc » répond il d’une voix rauque.

« Merci Maître Marc de m’avoir fouettée », je peine à articuler ma décadence.

« Bien, soumise », mon Maître ma lâche la chevelure et je tombe à terre.

Les deux hommes échangent encore quelques mots tandis que j’attends à ses pieds, encore désorientée. Maître F se rapproche pour la séquence suivante.

Revenus dans la pièce principale, nos deux Maîtres décident de boire un verre au bar. Traînées en laisse, nous sentons les regards oppressants. Je décide de baisser les yeux et me concentrer sur mon Maître. Malgré mon accoutrement indécent, je parviens à être totalement à l’aise voire excitée lors des déplacements, les seins ballottant au gré de ma démarche.

Accoudés au bar, les soumises ont la permission de discuter avec les Maîtres. Ensembles, nous commentons le spectacle qui s’offre à nous, spectacle pour lequel nous n’avons encore prêté aucune attention.. Les transsexuels sont entrées en scène. Très sensuelles et féminines, elles se promènent et s’interpellent. Ainsi, plusieurs hommes soumis patientent à genoux, le regard ébloui. Pour la plupart torses nus ou en corset de cuir, ils se prosternent à terre, tenus en laisse par leur maîtresse. Deux sont entraînés au centre de la pièce. De surcroît, un sexe est fourré dans leur bouche, qu’ils sucent avidement tandis qu’une autre trans leur fouette le cul vigoureusement. Les grincements jaillissent sous l’ondée …Dans un autre coin, une transsexuel aux longs cheveux blond est renversée sur un fauteuil et prise vigoureusement par un homme. Cette scène se déroulant parmi les éclats des voix, rires et autre commandes de verres au bar. Entièrement spectatrice, une fois n’est pas coutume, je me délecte de ces personnages surréalistes : mélange étonnant de comportements anodins et subversifs mais avec le point commun du plaisir.

Quant à nous, les verres sont taris, nous sommes donc guidées par nos Maîtres respectifs vers une nouvelle salle où trône une Croix de St André. A tour de rôle, nous y prenons place, bras et jambes écartées, position protocolaire. D’abord C qui se retrouve nue immédiatement, cambre ses reins. Dans la mesure où son regard est dissimulé par ses cheveux, je ne peux en mesurer l’intensité. Néanmoins j’aperçois la bouche entre ouverte réagissant à l’assaut du martinet. Des cris de plaisirs et de souffrance mélangés sont la réponse aux impacts subis. Maître F et son acolyte l’accompagnent de commentaires moqueurs, apostrophant le public de plus en plus nombreux. Dans ces conditions d’étalage tourmenté, C est à point pour recevoir le fouet qu’il vient de sortir. Court avec une petite amplitude, il cingle son dos de ce geste si théâtral. Elle part encore plus, mouvant ses fesses, le corps rebondissant pour l’accueillir.

Puis, Maître M me place derrière C, toujours attachée. Je me colle à elle, mon abdomen touchant son dos, j’ai une envie folle, viscérale de sentir son contact, mon ventre gronde. Sa respiration, son odeur, son rayonnement me font mouiller. J’aime les femmes et j’aime leurs abandons. De fait, je peux effleurer ses bras, ses fesses, son sexe ouvert et surtout embrasser la peau si délicate de son cou. Je m’enivre de la situation mais c’est sans compter Maître F qui a repris son fouet.

Maintenant en première ligne, les lanières de feu laissent des traces sur mon corps. Je sursaute à chaque impact, la douleur est vive mais néanmoins si contredite avec l’ivresse de sa présence. Une contradiction si étrange encore une fois. Aussi, je perds encore plus pied lorsqu’elle se met à ressentir mes émotions. Peu à peu sa respiration et les ondoiements de son corps s’harmonisent avec les miennes, nous ne sommes plus qu’une seule femme face à la morsure du fouet.

Les Maîtres sont comblés car ils ont conscience de notre renoncement, eux aussi échangent de place pour vivre le moment. Ravis, ils alternent notre position. La symbiose se remet en place, nous réagissons de concert tandis qu’elle m’étreint et me touche, sursautant à chaque claquement. La frénésie des sens recommence, le spectacle que nous offrons captive émotionnellement les voyeurs.

La scène est pour nous éprouvante, un cocktail si détonnant de douleur et de désir dont nous sortons saoulées. Le public s’est densifié autour de nous et mon Maître m’expliquera plus tard, l’attention soutenue des spectateurs, les mains qui s’égarent entre couples et les regards qui s’illuminent. Cette exhibition est étonnamment grisante pour nous qui nous confrontons pour la première fois à une assistance. Quelques commentaires fusent, enregistrés par nos Maîtres, extrêmement fiers.

Troublées, nous sommes finalement détachées et conduites vers un endroit plus calme pour se ressourcer. Mais avant cela, je dois enfiler ma cagoule, m’isolant hermétiquement dans ma bulle. Positionnée à quatre pattes devant mon Maître, le moment de caresses suit, ma respiration s’apaise graduellement. Puis, il entame une longue session d’effleurement. Mon corps encore à la limite de l’ébullition, s’échauffe à nouveau, devient exceptionnellement réceptif.

Encagoulée, je me recroqueville davantage pour fixer toute mon attention sur ses mains. Ses mains, chaudes, puissantes, amoureuses ou vicieuses, si versatiles. Focalisée sur ce contact, mon corps gondole, s’adaptant à son rythme, à ses passages en creux et en bosses.

Soudain, deux mains supplémentaires, deux mains inconnues qui poursuivent la cadence infernale infligée par mon Maître. Je n’ai aucune idée du propriétaire. C ? Homme ou femme ? Rien ne me laisse deviner l’origine. Ce concert à quatre mains me subjugue, m’emporte, la jouissance n’est pas loin. Attentif, mon Maître veille, guette ce moment et avant l’aboutissement, il m’assène de furieuses claques sur les fesses. Le pic d’excitation dégringole et je parviens, tremblante, à reprendre le contrôle.

La cagoule enlevée, je reconnais avec stupeur non pas C mais le Maître qui m’avait fouettée plus tôt. Satisfait, il me caresse la tête et remercie mon Maître. Nous rejoignons ensuite C et Maître F pour échanger sur notre soirée. Assises par terre, nous sommes radieuses de tant d’ émotions et de complicité partagées, heureuses de cette rencontre de partages de fantasme et d’expériences vécues. Les Maîtres ne sont pas en reste exprimant leur contentement. La soirée s’achève, nous étreignons longuement, tous, nous embrassant tendrement. Nous nous reverrons, c’est certain.

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