Public Disgrace
Ce soir, Oclide et Maître M se rendent à une sortie particulière : un Public Disgrace. Une soumise se fera humilier, ligoter, fouetter devant une assistance.
Une première pour nous chez Z. Un peu curieux, chics et sexy nous partons pour ce célèbre lieu de débauche, notre point de rendez vous. Maître M, tout en noir et moi de couleur nuit également, en robe micro et moulante dont le décolleté assuré par un cordage jusqu’au ventre, est dénoué. Mon soutien gorge noir, satiné, à lanières est largement visible. Les regards y plongent sans faire d’effort. Des bottes à larges talons telle une drag queen complète ma tenue.
L’endroit, se situant aux abords de Paris, est pourtant isolé. Nous traversons une cour impersonnelle pour être ensuite accueillis par le maître des lieux décontracté et une coupe de champagne. La frontière entre le monde vanille et les adeptes de la concupiscence vient d’être franchie. Le complexe, somptuaire des vices et des perversions nous conquis. Qui plus est, le propriétaire de l’énigmatique adresse, Z, se veut un homme jovial, d’une bienveillance admirable. Nous reviendrons…
Par ailleurs, nous rencontrons les convives, élégants, composés de couples et d’hommes seul. Tous leurs regards brillent d’une même énergie perverse. Notre hôte s’applique à ne laisser personne écarté et stimule les discussions entre les convives.
Soudain, la star de la soirée surgit, fendant la foule, concentrée sur son objectif. Son look, ciblé punkette, rehaussé par de longues dreadlocks, contextualise la scène qui va suivre. On devine immédiatement une forte personnalité, elle même escortée par des partenaires d’une identique inspiration. Son Maître, tenant en laisse une autre soumise vêtue d’un string minimaliste déambule parmi sa troupe. Nous observons P s’imprégner de la rencontre avec le public pendant quelques instants puis descendre vers son antre de supplices.
Scène suivante, un autre couple survint, fastueusement tatoués, les Maîtres Shibari. Et là, … j’abdique. Perdue au milieu de la foule, certes, je les dévisage sans relâche, retenant mon souffle. L’énergie diffusée me renverse, et surtout l’aura éblouissante éclipse leur entourage et me submerge. Nous venons de rencontrer les célèbres SweetCalamity et DirtyVonP.
Elle, prend la parole d’une voix claire pour annoncer l’organisation de la soirée.
« Bienvenue au Public Disgrace de P. Bientôt, nous allons descendre dans la cave. Les règles sont simples : personne ne doit intervenir, toutes ces actions ont déjà été effectuées avec le consentement de la soumise, merci de respecter son bien être ».
Enfin nous nous dirigeons au sous sol. Au milieu de la pièce, oscille un bambou, de belle dimension, sur lequel, elle sera suspendue. Les différents accessoires dispersés autour. En face, le canapé du Maître de P joint par sa cour puis le public disséminé, théâtralisé sur divers fauteuils et canapés.
La musique métal assourdissante se répercute dans la cave, P apparaît traînée en laisse jusque dans l’arène. Notre proximité contribue à rendre la situation extraordinaire, nous pourrions presque la toucher. Mais sommes simplement là, impatients de contempler sa décadence. Cette scène m’interpelle singulièrement, moi qui ne suis guère habituée à cette posture, assise confortablement sur un canapé.
SweetCalamity et DirtyVonP, s’en emparent, la mette à genoux pour débuter leurs entrelacs. L’ésotérique action à quatre mains subjugue les invités, aucune parole n’est échangée. Rapidement, les cordes, aux figures complexes, contraignent ses épaules, ses bras et jambes. Toujours à leurs pieds, les Maître shibaris flattent la soumise. Ses jambes sont méticuleusement écartées à quatre vingts dix degrés et nous assistons, ébahis, à un renversement total de son corps.
En effet, d’autres cordes sont nouées autour de ses membres, par un enchaînement fluide de disposés de part et d’autre de la soumise. L’étape suivante consiste à la pendre, tête en bas par ses cordages. L’image est forte lorsqu’ils manipulent l’ardu système pour la basculer. L’ambiance dans le public est électrique, les visages tendus par cette démonstration privilégiée. D’un seul geste simultané, elle se retrouve dorénavant présentée la tête en bas, bras liés derrière le dos, les jambes écartelées, ses dreadlocks traînant à terre, en parfaite symétrie. Son visage, bien que les yeux soient bâillonnés, change d’expression. Elle est partie.
Le Maître de P intervient à la suite pour placer pinces, vibromasseur et manipuler la cravache. Il pénètre dans son espace vital, la cinglant désinvoltement. Puis, il introduit une boule munie d’un crochet relié à son cou dans son cul. Deux autres soumises voluptueuses tournent autour d’elle à quatre pattes.
Je me surprends à relever la tête pour déchiffrer l’expression du public. La tension sexuelle est élevée, me réchauffe le ventre de sorte que je me colle à mon Maître. Nous nous caressons tendrement. Mes dernières pensées sont pour les Maîtres encordeurs…
Finalement, SweetCalamity et DirtyVonP détachent la soumise pendant plusieurs minutes. Cette opération est autant impressionnante par la multitude des nœuds que la construction. P redescend à peine sur terre, son esprit encore embué, elle se tient à genoux devant ses Maîtres.
La plaçant à quatre pattes, les fesses relevées, SweetCalamity ôte la boule en acier de son orifice et entreprend lascivement un fist anal. Sa main menue gantée de noir s’insère aisément dans l’ouverture dilatée. Tous les regards convergent vers elle tandis qu’elle l’enfonce entièrement. La Maîtresse l’examine intensément, appréciant son ouverture. La séquence féminine s’achève par les bougies. Ils sont maintenant trois Maîtres au dessus d’elle, constellant son dos et ses fesses et ses cuisses de gouttelettes de cire. SweetCalamity conclut en lui faisant tirer la langue et en y apposant le liquide bouillant. P recueille la brûlante douleur avec ferveur. Véritablement recouverte, elle doit maintenant rester immobile tandis qu’on lui retranche la cire au couteau, raclant sa peau sans relâche.
Le spectacle est maintenant terminé, nous échangeons encore quelques mots avec les participants et le public. Les émotions ressenties ont été violentes.
Dans la voiture, nous évoquons encore notre expérience sulfureuse et inédite, comblés de l’avoir partagée ensemble. Au retour, il se fait tard, je m’endors à ses pieds avec délice. Mes dernières pensées seront pour les Maîtres encordeurs…
Bonjour, prenant connaissance de cette incroyable expérience j’aimerai savoir comment être convié à de telles soirées..? En existe-il partout en France car, bien évidement, je suis provincial. Avec mes respects.
Bonjour,
merci pour votre commentaire, il est vrai que c’était une expérience exceptionnelle. Je ne sais pas malheureusement…
Au plaisir