Nous y sommes. Seuls. Rien que nous, (pour l’instant!), pour assouvir l’ensemble de nos vices. Pas de pudeur ni de limite, place à la débauche. Mon collier fera parti de moi car porté en permanence. Une véritable immersion. J’ai hâte. Nous partons 3 jours à la Demeure !
Nous nous réveillons paisiblement mais Maître M s’étire puis m’indique de descendre dans le salon dans dix minutes.
A mon arrivée, le petit déjeuner est prêt, mon thé brûlant m’attend sur un plateau posé à terre. Par conséquent, je m’assois à même le sol, près de la chaise où il me tend, les tartines avec la confiture. Pas un mot n’est prononcé en dehors de ses questions pour s’assurer que je ne manque de rien, ma condition de soumise est engagée.
Une fois terminé, nous faisons une pause pour la préparation des valises. Malgré la courte durée du séjour, deux énormes valises patientent dans l’entrée. L’une d’elle contient uniquement du matériel… De plus, il m’a fait choisir deux accessoires, sans qu’il en connaisse leur nature. Pour autant, ils seront utilisés pendant le week-end. Dissimulés dans la valise, il devra composer avec cette petite fantaisie.
Ensuite, nous partons en voiture, il conduit. Je suis assise à côté, le foulard autour du cou protégeant à la vue des passants mon collier gravé à la lettre « M ». Cette exhibition, bien que partielle, est emblématique pour moi, de fait, c’est la première fois que je le porte en public dans le monde vanille. C’est pourquoi mon collier ne quitte pas mon esprit lorsque nous nous arrêtons dans un magasin pour quelques courses. J’ai besoin de rester près de lui, de lui tenir la main. Mon Maître, qui ne s’éloigne pas, me caresse, afin de me décontracter. De vrais amoureux. Ce qui est la réalité.
Le trajet se poursuit, les paroles sont rares ou concernent notre séjour. Effectivement, nous sentons réciproquement la tension monter. Dès l’autoroute, je dois remonter ma jupe et baisser mon string, exhibant ainsi ma vulve. Sa main attrape ma jambe gauche pour la maintenir près de lui, mes cuisses sont exagérément ouvertes. En outre, ma respiration s’accélère lorsqu’il commence à frapper, par surprise, à l’intérieur c’est à dire à cet endroit où la peau est si fine.
Cette peau, diaphane, s’orne instantanément de dizaines de points rouges violacés, comme un marquage de territoire. Cet assaut sur cette zone très sensible, me fait grimacer derrière mes lunettes de soleil alors que, paradoxalement, mes grandes lèvres se gonflent. Effectivement, je ne parviens pas à retenir quelques gémissements. Les kilomètres défilent, jusqu’à ce qu’il décide de sortir de l’autoroute pour nous arrêter pique niquer dans un coin reculé.
J’avais aperçu la couverture posée sur le siège arrière mais je n’avais en aucun cas soupçonné que des orties étaient dissimulées à l’intérieur. En revanche, celles ci se glissèrent rapidement dans mon soutien gorge ou sous mes fesses. Nous commencèrent à grignoter tandis que quelques rictus déforment mon visage à sa plus grande satisfaction.
Puis, il sort soudainement de la voiture, m’indiquant de ne pas bouger. Quand il revient avec une bouteille remplie d’eau trouble, je reconnais angoissée, ce liquide d’un jaune pâle. Sans étonnement, il m’explique qu’il s’agit de ma bouteille. Celle avec laquelle je pourrai me désaltérer est celle où il a pissé. J’obéis, surmontant mon dégoût, en buvant quelques gorgées de cette eau parfumée. Il faudra la vider.
« Une vraie chienne qui boit la pisse de son Maître » me lâche t il d’une voix méprisante.
Je ferme les yeux, totalement humiliée.
Par la suite, nous faisons quelques pas pour nous dégourdir les jambes. Les quelques habitations bien qu’éloignées, sont visibles et accroissent mon stress lorsque je dois relever ma jupe et rester quelques minutes cul nu.
Enfin, nous remontons en voiture pour continuer notre périple. Le trajet se passe sans encombre si ce n’est mes cuisses écarlates. La destination se rapprochant relativement, nous échangeons quelques mots complices et nous caressons tendrement. Qu’est ce qui nous attend ?
Surpris, nous constatons que le GPS nous conduit devant une maison située en plein centre ville. Pourtant, nous avions imaginé le gîte isolé et perdu dans les champs et voilà, nous nous tenons debout devant une grille monumentale, située sur une des routes principales du village.
Nous franchissons le portail, suivi d’un petit jardin, pour rencontrer notre hôte : Merlain. La petite soixantaine, bien conservé, il nous observe l’œil amusé en décrivant sa terrasse munie de canapés confortables. Nous pénétrons par la suite dans la maison, où dès l’entrée franchie, nous tombons sur une cage posée à terre. Prenant un air faussement gêné, il nous explique que certains jeux se déroulent dans la Demeure. Partant de ce fait, un frisson parcourt mon corps, je vais bien me sentir dans cet endroit.
La visite se poursuit dans cette maison coquette où chaque tableau, chaque bibelot ou figurine est dédié au sexe. Réjouis, nous découvrons des ensembles de canapés, fauteuils spécialement conçu pour les jeux BDSM. Très esthétiques par leur matière particulière en sky, d’un rouge profond, ils trônent au milieu d’assises plus communes dans le salon. C’est ainsi que nous découvrons avec enthousiasme notre chambre attenante au sauna et balnéo. Enfin, Merlain nous interroge innocemment « voulez vous visiter le donjon ? ».
Wahouu ! Fébriles, nous descendons dans le sous sol de la maison. L’obscurité, l’escalier raide, la lourde porte contribue au contexte et nous découvrons, enchantés, l’antre de Plume et Merlain.
Siège gynécologique, croix de st André, pinces japonaise, martinets, fouets, sling, crochets, poulies…, attendent sagement d’être utilisés. En outre, la pièce débordante de jouets nous révèle une curiosité : « la boite à tête » suspendue au plafond. Merlain nous explique devant notre air intrigué, le fonctionnement de cet ustensile. La tête introduite dans un cube, la dernière façade s’insère sur le devant le visage, cachant ainsi la vue et atténuant les sons de l’extérieur. Je l’essaie quelques secondes, m’imprégnant de cette atmosphère confinée. Saisie, je m’aperçois que seul mon sens du toucher est disponible. Les perspectives sont prometteuses… nous allons bien nous amuser.
Merlain conclut en nous déclarant qu’un apéritif de bienvenue sera servi à 20h en compagnie de l’autre couple résidant. Les autres invités, nous les avions presque oubliés… mais à priori, ils auraient des jeux similaires. Satisfaits, nous regagnons notre chambre au premier étage où Maître M s’empresse de déballer et d’étaler l’ensemble de ses accessoires.
Je suis immédiatement revêtue de mon corset rigide et violet, string noir, en position d’attente, assise sur un coussin. Avant de descendre, je reçois quelques coups de martinet d’échauffement, le cul en l’air pour fêter notre arrivée suivis d’un verre de vin que nous dégustons, nerveux mais enthousiastes, en échangeant sur notre séjour à venir.
Nous sommes prêts…