Le carcan est ma première étape du supplice. Maintenant que je suis positionnée selon son désir, Maître M a des projets pour ma croupe offerte : le Fouet.
[…] Il saisit alors le fouet. Le Fouet. Mon ami et mon ennemi. Il se recule et le fait claquer sans me toucher. Je perçois son souffle près de mes jambes, de mon torse et de mes fesses. Pour l’instant, l’instrument ne me touche pas. Je sens simplement l’air remuer, les craquements secs. Brusquement, le serpent de feu s’enroule autour de moi et mord ma peau. Je sursaute et me tords. Le mouvement du fouet est interminable, d’abord le bruit du manche, puis le déplacement de l’air, la sangle qui s’écrase sur mon corps et enfin la fine extrémité qui gifle ma peau. D’abord apeurée, comme à chaque fois, je fuis sa meurtrissure pour finir par m’habituer et à demander plus. Mes fesses se cambrent davantage à la recherche de cette lanière blessante. Désormais, les coups pleuvent sur le dos, les fesses, les jambes, le ventre…Cette brûlure qui me procure du plaisir. Je l’apprécie et plonge encore plus dans mon monde de perversion. Mon langage corporel se modifie, je deviens la créature suppliante, qui l’implore de continuer. Galvanisé par ma réaction, son souffle accélérant à son tour, il accentue encore les impacts, les marques commencent à apparaître sur ma chair. Un délice et une torture simultanément. Mon cerveau vit en pleine contradiction. Au bout de quelques minutes, les coups cessent. La douleur revient, plus brute maintenant que la connexion s’est rompue. Je suis seule avec ma douleur. Il détache le carcan de son crochet et me traîne, titubante sous le poids de l’objet. Les pénétrations recommencent, il me ramone littéralement le vagin puis le cul encore une fois. Je suis écrasée par le carcan et par les coups de boutoir. L’épreuve n’est pas terminée car je dois ensuite lui nettoyer son pénis avec ma bouche. Enfin, Il me reprend par derrière et expulse un petit peu de sperme dans mon cul pour faire diminuer sa tension sexuelle.
Toutes ces sensations épuisent mon énergie. Je faiblis. Il s’en aperçoit et me pousse vers la cage. Et oui, la cage. Nous possédons une cage, noire en ferraille pour accueillir les grands chiens. Evidemment, nous n’avons pas d’animal d’espèce canine. C’est moi la chienne. La cage doit être constamment dissimulée, la plupart du temps mais pour ces quelques jours, elle aura toute sa place dans notre salon pour qu’il puisse l’utiliser à sa guise. Face à mon épuisement, il ouvre la porte et je m’engouffre soulagée à l’intérieur. Avant de la refermer, il caresse mon visage, je ne parviens même plus à esquisser le moindre geste. Je m’endors, en position fœtale, épuisée. Cette réaction est courante chez moi, après une séquence éprouvante, lorsque je suis vidée physiquement et psychiquement et, très symboliquement, j’apprécie regagner ma cage. Je me sens en sécurité et je laisse toutes les pressions s’évacuer. Ma niche agit puissamment sur mon esprit, emblématique de ma condition.
Je me réveille, engourdie, les barreaux émettent du bruit sous mes mouvements. Je prends mon temps pour m’éveiller et me remémorer les scènes antérieures. Le corps endolori, je tente de retrouver une disposition confortable, en vain. Je gémis à nouveau. Sa vue me rassure mais, le Maître ne s’occupe pas de moi, consultant son téléphone sans lever la tête, je sais, néanmoins, qu’il se délecte de la vue et de cette situation. Enfin, il se lève, tourne autour de la cage tout en me questionnant doucement sur mon emprisonnement et sur ce qui va suivre, c’est-à-dire mon statut de vide couilles. Mon esprit divague. Il ouvre la porte et tire sur ma laisse. Je m’étire. Afin de faire remonter le plaisir hâtivement, il promène son gros vibromasseur sur mon clitoris. Celui-ci ne tarde pas à réagir en sortant de son capuchon. Constatant le résultat, il décide de fixer des poids sur mes lèvres qui rougissent instantanément. Il demeure le chef d’orchestre, tout est sous contrôle, je suis sa chose. Je suis donc pénétrée de nouveau par son phallus, dur et énervé, par devant et par derrière.. Il alterne les enculades par des fellations pendant de longues minutes. Le scénario se répète. Je suis complètement désorientée, par le plaisir que je ressens, mais que je dois contrôler, auquel s’oppose la douleur de cet assaut vigoureux, lui même amplifié par les masses accrochées à mes lèvres. Je n’ai même plus conscience de la nature des émotions qui me traversent. Finalement, je l’entends râler en se déversant dans mon orifice. Haletante, je m’écroule sur le matelas. La frustration est encore tapie au creux de mon ventre. La libération n’a pas eu lieu. Il s’en moque. Je retourne dans ma cage.
1 thought on “Carcan et fouet – 2ème partie”